vendredi 8 octobre 2010

PAVON, mi Barrio


Pavon est le quartier où j'ai vécu pendant un an lors de mon échange universitaire à San Luis Potosi au Mexique. Cela faisait également 2 ans que j'avais dit au revoir au quartier, aux enfants, aux bandes, aux commerçants, aux plus âgés. Et deux ans qu'ils ne savaient pas ce que j'étais devenu et moi-même, je ne savais pas comment j'allais retrouver le quartier. Pavon, mon quartier, le reste toujours et j'ai été impressionné de l'accueil que m'ont réservé les habitants. Pavon dépend de la municipalité de Soledad de Graciano Sanchez, en périphérie de San Luis. Toute la ville est au main du cartel des Zetas, y compris Pavon. Alors, comme chez les Tropilocos en centre-ville, la situation s'est à la fois calmée et empirée. Les bandes sont toujours présentes, mais ils n'y a presque plus d'affrontements, sous peine d'avoir de gros problème avec le pouvoir suprême que sont les Zetas. Le quartier dispose de sa boutique de drogue officielle, située entre le lycée et le nouveau poste de Police. Certaines personnes que je connaissais sont "montées en grade" pour le simple fait de tenir cette boutique. Et toutes les bandes du quartier doivent donc venir se procurer leurs produits sur ce territoire ami ou ennemi...

Deux écoles

A Pavon, les deux "écoles" subsistent: Pavon York et Wepavon. Les différentes bandes (il y en a près d'une dizaine) peuvent être amies ou ennemies, tout en restant indépendantes. Mais en cas de litige important, ceux appartenant au courant de Pavon York se rassemblent pour lutter contre ceux de Wepavon, en toute discrétion, puisqu'une bagarre peut être terriblement réprimée par le cartel.


Les bandes

La Clika est une des bandes les plus connues de Pavon (après les Bubbles qui sont pour la majorité en prison). Le cartel a confié la fameuse boutique à certains de la bande, ceci pouvant leur assurer une certaine protection (toute relative cependant) et un plus grand "respect" au sein du quartier de la part des autres bandes.



Los Patos sont l'ennemi juré de la Clika. La bande n'est plus vraiment active, car beaucoup sont partis travailler aux Etats-Unis, d'autres sont en prison ou travaillent. La bande d'amis peut se retrouver le soir pour discuter tranquillement. Beaucoup aujourd'hui ont des enfants et ont donc été "obligés" de se calmer.



Les POTS sont beaucoup plus jeunes et également beaucoup plus calmes. La plupart sont passionnés de graffitis et ont même regroupé plusieurs autre jeunes de l'ensemble du quartier à la PGR (Pavon Graf Rifa, signifiant "Les Grafs de Pavon qui déchirent tout").


Une autre bande d'amis que je ne connaissais pas, voisins de la Clika, m'ont également ouvert leurs portes.


Retrouvailles avec Los Monjes (les Moines).



La BOSS, les "enfants" de la bande des Bubbles.



Les NSE - Ninos Sin Educacion - (Enfants Sans Education).


Los Monos Locos, voisins de los Monjes.



La Guerrilla est la grande bande de supporters répartie dans toute la ville pour l'équipe de foot de San Luis Potosi.



La Santa Muerte

Le culte à la Santa Muerte est toujours très populaire à Pavon. Sa présence se note sur de nombreux tatouage et beaucoup sont ceux à avoir leur propre autel chez eux.



Balade photographique à Pavon

San Judas, le saint patron des causes perdues, est également visible à Pavon

Les participants de l'atelier photo de 2008

La marihuana pousse comme du chiendent, comme ici à côté d'une pompe.

El Mexica nous montre les "produits officiels" de la boutique tenus par son fils

El Mexica s'amuse à provoquer ses deux petits pitbulls

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