vendredi 28 novembre 2008

De retour à Medellin

Bonjour à tous,

Je suis bien revenu à Medellin après 10 jours dans le Choco. je suis allé voir des communautés indigènes Embera et ai rencontré également une bande de jeunes de Quibdo. Je suis rentré hier matin et je suis bien occupé à préparer mon exposition qui sera inaugurée ce soir dans un centre culturel de Medellin. Hier soir sur France Inter, en fin d'émission d'Allô la Planète, je suis passé pour témoigner de mon expérience (téléchargeable sur internet). Je vais faire mon possible pour mettre à jour mon blog ce week end.


Hola a todos,

Ya regresé del Choco despues de 10 dias en comunidades indigenas Emberas y jovenes de un barrio de Quibdo. Ahora estoy preparando una exposicion sobre las fotos de mi viaje que sera inaugurada esta noche a las 8 y durante dos semanas en:
PLATOHEDRO
Calle 49A #36.93
Barrio Buenos Aires al frente del COMFAMA.
Entonces que vengan los paisas a ver la expo!


Jean-Félix

vendredi 14 novembre 2008

Bandas de Medellin

Je suis arrivé samedi à Medellin. Après avoir fait la fête et un peu reposé, je suis parti à la rencontre de jeunes dans un quartier populaire au nord de Medellin. J’y suis allé une première fois accompagné pour prendre la température, puis la seconde fois j’y suis allé seul avec mon appareil photo. J’ai rencontré des enfants, puis je suis allé voir une bande de jeunes à un billard. Je leur ai montré les photos que j’avais prises dans les quartiers mexicains. Leur accueil a été génial. Nous avons pris des photos dès le premier jour. J’y suis retourné une seconde fois et cette fois-ci j’ai apporté tous mes appareils photos que j’ai prêtées. C’était la première fois que je prêtais tout mon matériel d’un coup sans vraiment connaître les jeunes, mais ça s’est super bien passé. Un jeune a filmé, et trois autres prenaient des photos avec des appareils différents. Nous avons bien échangé quant à nos vies différentes, même s’il reste encore beaucoup à partager. Mais le sujet qui peut être un peu tendu, c’est quand je pose des questions sur la violence, les différentes bandes. A Medellin, beaucoup de quartiers sont encore contrôlés par des groupes armés et celui-ci en fait partie. Dans un sens, je ne préfère pas trop en savoir pour ne pas prendre de risques inutiles. Le courant passe très bien avec ces jeunes et je préfère le préserver. Les Colombiens sont quand même d’une chaleur humaine et d’une gentillesse incroyable.
Je retourne dans ce quartier demain samedi, puis lundi, je partirai pendant 10 jours dans le Chocó. C’est une région peu connue de la Colombie avec un climat équatorial avec des communautés indigènes oubliées et des groupes armés. Au retour, je ferai une exposition dans un centre culturel de Medellin le vendredi 28 novembre.

Llegué a Medellín el sábado. Después de festejar y descansar un rato, me fui a conocer jóvenes de un barrio al norte de Medellín. Me fui la primera vez acompañado para ver como esta y la segunda vez me fui solo con mi cámara. Encontré primero a los niños del barrio y luego conocí la banda que estaba jugando billar. Les ensené las fotos que tomé en los barrios de México. Su bienvenida fue genial. Hemos tomado fotos de una vez y el día siguiente presté todo mi material a ellos para que unos puedan aprender a gravar películas o tomar fotos con 3 cámaras diferentes. Fue la primera vez que presté tan fácilmente mi material a jóvenes que encontré, pero todo fue muy bien. Hemos bien platicado sobre nuestras vidas diferentes aunque todavía falta mucho. El tema que está un poco más sensible, es cuando pregunto cosas sobre la violencia o las diferentes bandas. Aquí en Medellín, varios barrios están todavía controlados por grupos armados. Mejor no saber demasiado para no arriesgarse y aquí en este barrio, lo que me gusta, es convivir con los jóvenes. Los colombianos son realmente muy amistosos y simpáticos.
Regresaré mañana en el barrio y lunes me iré en el Choco. Es una región de Colombia poca conocida donde viven comunidades indígenas olvidadas y grupos armados. De regreso, haré una exposición en un centro cultural de Medellín.

samedi 8 novembre 2008

Birthday Party Privada

Pour mon dernier article sur le Nicaragua, je fais un petit clin d’œil sur une autre jeunesse, la jeunesse privilégiée du Nicaragua. Le premier week end, je suis allé à la soirée d’anniversaire d’Andreina qui fêtait ses 21 ans. D’une certaine manière, cela a été un choc pour moi de rencontrer d’un seul coup la jeunesse dorée d’un pays très pauvre après avoir côtoyé autant de jeunes exclus pendant tout mon voyage.
L’anniversaire a été une grosse fête. La tante, qui a épousé un riche américain, a prêté sa maison de vacances en bordure de mer. On a loué une grande sono, un DJ, un barman et des Mariachis sont venus chanter quand les bougies du grand et beau gâteau ont été soufflées. La tenue correcte exigée était en blanc. Dans ce petit monde à part, on aime parler américain. La plupart sont scolarisés au « meilleur campus d’Amérique Centrale, c'est-à-dire une université américaine à 15 000 dollars le semestre et ont une grande influence politique de cet Eldorado. J’ai l’impression qu’on aime faire son show pour montrer une certaine image.
Cette jeunesse cependant est consciente du monde qui l’entoure, elle a une vision de l’avenir, de l’ambition. Espérons que ces futurs leaders dirigeront le monde comme il se doit et qu’ils ne soient pas trop influencés par le moule américain néolibéral qui pour moi va droit dans le mur si rien n’est changé rapidement.

Para mi último artículo sobre Nicaragua, voy a platicar de otra juventud, la juventud privilegiada de Nicaragua. El primer fin que llegué, me fui a la fiesta de cumpleaño de una chavala llamada Andreina, que cumplía 21 años. De cierta manera, eso fue un choque para mí de encontrar así la juventud elite de un país muy pobre después de convivir durante todo mi viaje con jóvenes de barrios.
La fiesta fue grande. La tía, que se caso con un norteamericano muy rico, presto su casa secundar a la orilla del mar. Se rentaron parlantes grandes para la música, un DJ, un barman y varios mariachis vinieron cantar cuando se soplaron las velas del pastel grande. El vestido exigido fue de blanco. En este mundito a parte, le gusta hablar inglés. La mayoría son estudiantes en el mejor campus de Centroamérica, es decir una universidad norteamericana a 15000 dólares per semestre y también tienen una influencia política grande de parte de este Eldorado. Creo que le gusta mostrar una cierta imagen con su aparencia.
Esta juventud es consciente del mundo en lo cual vive, tiene una visión del porvenir y ambición. Esperamos que estos futuros líderes manejaran el mundo como se debe y que no sea demasiado influenciados por este modele americano neoliberal que por mí, ya no puede seguir así mas.




ANDREINA

Me dicen Andre. Tengo 21 años. Mi papa es francés y mi mama es nicaragüense. Nací en Miami, Florida y desde corta edad viajamos entre los Estados Unidos e Europa. Vivimos en Diriamba, Nicaragua, desde varios años. Soy de clase media alta. Estudio relaciones internacionales en la Ave María University Latinamerican Campus en San Marcos, a unos 7 km de Diriamba. En mi tiempo libre, me encanta pasar tiempo con mis amigos, pero de igual manera, me encanta el tiempo para mí misma. Me encanta ir a la playa, montar a caballo. En 10 años, me imagino trabajar probablemente en una ONG o para la Unión Europea.
La vida en Diriamba me parece muy sencilla. La gente de aquí tiene una vida muy individual. Tratan de sobresalir por ellos mismos. Pero aparte de eso, es un pueblo muy sano con muy poca delincuencia.Mi país me parece tener mucho potencial, pero es muy dependiente de la ayuda extranjera y tiene muy poca actitud de superación. Creo que probablemente iré a otro país hacer mi maestría, pero creo que cuando uno quiere a su país, siempre se termina regresando. El calor humano que existe aquí no existe en cualquier parte del mundo.
La juventud de Nicaragua se diferencia entre la educación que tiene. Mis amigos los considero con mucha conciencia del mundo exterior. El típico nicaragüense se basa en su vida diaria y de lo que pasa en Nicaragua, pero no de lo que pasa en el resto del mundo.


On m’appelle Andre. J’ai 21 ans. Mon père est français et ma mère est nicaraguayenne. Je suis née à Miami en Floride et depuis toute petite nous voyageons entre les Etats-Unis et l’Europe. Nous habitons à Diriamba au Nicaragua depuis plusieurs années. Je suis de classe moyenne supérieure. Je fais des études de relations internationales à l’University Latinamerican Campus de San Marcos à 7 km de Diriamba. Pendant mon temps libre, j’adore passer du temps avec mes amis, mais j’aime aussi passer du temps pour moi-même. J’adore aller à la plage, monter à cheval. Dans 10 ans, je m’imagine travailler probablement dans une ONG ou pour l’Union Européenne. La vie à Diriamba me paraît assez simple. Les gens d’ici ont une vie très individualiste. Ils essaient de s’en sortir pour eux-mêmes. Mais à part cela, c’est un peuple très sain avec très peu de délinquance.
Je pense que mon pays a un potentiel très important, mais il est très dépendant de l’aide internationale et n’a que peu d’initiatives propres pour se développer. Je pense que j’irai probablement faire mon master dans un autre pays, mais je crois que quand quelqu’un aime son pays, il termine toujours par y revenir. La chaleur humaine qui est présente ici n’existe pas n’importe où dans le monde.
La jeunesse nicaraguayenne est très différente selon son niveau d’éducation. Je considère mes amis très conscients du monde extérieur. Le nicaraguayen typique se base sur sa vie quotidienne et de ce qui se passe au Nicaragua, mais pas de ce qui peu se passer dans le reste du monde.

vendredi 7 novembre 2008

Manifestation pour les élections municipales

Jeudi 6 Novembre, c’était la dernière manifestation politique pour les élections municipales. Le pays depuis plusieurs semaines vit sous le rythme des haut-parleurs des prétendants à la mairie de chaque ville. Ce jeudi, dernier jour avant une période de silence obligatoire de trois jours avant les élections de dimanche, à Sebaco, c’était au tour du FSLN, le parti sandiniste de Daniel Ortega le président, de parader dans les rues. Plus de 400 véhicules et 6000 personnes ont participé à cette grande caravane. Du jamais vu ! Et surtout beaucoup de jeunes qui espèrent enfin un vrai changement.

Jueves 6 de Noviembre fue la última manifestación política para las elecciones municipales. El país vibra desde varias semanas con el sonido de los parlantes de los pretendientes a la gobernación de la acaldaría de cada ciudad. Este jueves, ultimo día antes un periodo de silencio de tres días antes de las elecciones del sábado, en Sebaco, le tocó al partido sandinista de Daniel Ortega, el FSLN, de deambular en las calles. Más de 400 vehículos y unas 6000 personas participaron a esta gran caravana. Nunca eso fui visto desde la revolución. Y muchos jóvenes participaron esperando por fin un cambio de verdad.
TEMOIGNAGES

OSCAR, 22 ans

Je voterai pour le FSLN parce qu’ils peuvent changer cette ville. Ils veulent encourager le sport, la culture, les études pour les jeunes. Cela est important pour moi. Je suis étudiant en agronomie et je vais étudier tous les samedis. Je vais des petits boulots quand j’en trouve. Les jeunes aujourd’hui souffrent beaucoup d’alcoolémie ou des drogues à cause de situations familiales compliquées et de manque de travail.

Votaré para el FSLN porque pueden cambiar esta ciudad. Apoyan el deporte, la cultura, los estudios para los jóvenes. Eso es importante para mi. Soy estudiante en agronomía y voy a estudiar todos los sábados. Hago trabajos temporales cuando encuentro. Los jóvenes sufren mucho de alcoholemia y de drogadicción por situaciones familiares complicadas y falta de trabajo.


MILDO, 22 ans et ELIAZAR, 15 ans

“Cela fait 16 ans que nous sommes gouvernés par les libéraux et il est temps que ça change, car ils n’ont rien apporté au pays et à son peuple. C’est pour cela que je voterai pour les sandinistes. J’espère qu’ils arriveront à changer quelque chose. »
Mildo et Eliazar sont chauffeurs de pouce-pouce. Eliazar va au collège tous les dimanches et Mildo étudie pour avoir son bac et aimerait faire des études d’informatique.
« Nous voulons travailler dignement, gagner plus pour pouvoir progresser. Ce pouce-pouce n’est pas à moi, je dois le louer 2 euros par jour. Nous gagnons entre 4 et 8 euros par jour. »

”Hace 16 años que estamos gobernados por los liberales y ya es tiempo que cambia porque no cambio nada y no hicieron nada para el país ni el pueblo. Por eso votaré para los sandinistas. Espero que lograron cambiar algo”.
Mildo e Eliazar son cabuleros. Eliazar va al colegio todos los domingos y Mildo estudia para lograr tener su bachillerato e espera poder estudiar computación.
“Queremos un trabajo digno, ganar más para poder progresar. Este triciclo no es mío. Lo alquilo 50 córdobas al día y ganamos entre 100 y 200 córdobas al día.”

Communautés de la montagne: El Altillo et Las Posas

Un agronome m'a emmené visiter 2 des 9 communautés de la montagne dont il est responsable. j'ai ai profité pour interroger quelques habitants.

Un agronomo me ha traido a visitar 2 de las 9 comunidades por las cuales esta encargado. He aprovechado intrevistar algunos habitantes.


J’ai 23 ans. Je suis célibataire. Je suis agriculteur. Je cultive du mais, des haricots et des céréales. J’habite depuis toujours dans la communauté de Altillo, près de Sebaco. La vie ici est belle parce que j’y suis né. J’aime jouer au foot. Je travaille de 7h à 14h dans les champs de mais. Je suis allé 5 ans à l’école, mais j’ai dû aller travailler par manque de moyens.
J’ai 21 ans. Je vis dans la communauté d’Altillo. J’ai 4 frères et 3 sœurs. Mon père est agriculteur et ma mère es décédée il y a trois mois. Je fais des études en ingénierie agricole tous les samedis à Matagalpa. Cela coûte 15 euros par mois. Dans la semaine, je cultive du mais et des haricots. La majeure partie des récoltes est pour notre consommation personnelle et pour la prochaine semence. Je paie mes études grâce à l’aide de la communauté et à une bourse. Les études durent cinq ans et je suis dans ma dernière année. J’espère pouvoir trouver un travail dans ce secteur si j’ai de la chance. Dans 10 ans, j’espère travailler dans ce que j’ai étudié et pouvoir mener un autre rythme de vie. Tout dépendra où je travaillerai, mais j’aimerais bien pouvoir continuer à vivre dans ma communauté. J’aime la vie ici pour ma famille et mes amis. Pendant mon temps libre, j’aime jouer au foot, écouter de la musique, discuter avec mes potes, faire quelque chose pour ne pas m’ennuyer. Il y a une soixantaine de familles dans la communauté avec beaucoup de jeunes (la reproduction marche très bien ici !). Je suis célibataire, mais en recherche et en sélection. Ici, il n’y a pas d’opportunité pour tous les nombreux jeunes qu’il y a ici. C’est dommage qu’ils ne puissent pas réaliser leurs rêves. Peu arrivent à s’en sortir.

J’ai 23 ans. Je suis le responsable du mouvement des jeunes de la communauté d’Atilla. Il y a deux ans, nous avons décidé de former un groupe pour développer le sport, comme le foot ou le baseball. Nous avons envoyé des demandes de subventions un peu partout. Une fois, on nous a offert deux ballons de mauvaise qualité qui n’ont survécu qu’à un seul match. A part cela, nous n’avons reçu aucun autre soutien. Nous nous sommes cotisés pour acheter un bon ballon. Il y a environ 25 jeunes qui jouent au foot. Ici, vu qu’il n’y a pas d’emploi, je ne travaille pas. Mes parents sont agriculteurs et je les aide. Nous sommes 10 frères et sœurs. J’ai eu mon bac. J’aurai aimé faire des études de génie civil, mais vu que je n’avais pas d’argent, je n’ai pas pu aller à l’université. C’est le plus gros problème ici. Si Dieu le veut, quand j’aurai de l’argent je pourrai aller étudier et dans 10 ans, j’espère travailler et pouvoir améliorer la situation de ma famille. Je suis marié depuis deux ans et j’ai un fils. Ici c’est bien difficile, parce que celui qui travaille 8 heures par jour gagne à peine 4 Euros, ce qui lui suffit à peine pour acheter la nourriture basique : riz, haricots et un œuf de temps en temps. C’est bien pauvre ici, parfois on a faim.


Ma famille bénéficie du projet FADESE. Leur soutien nous a été très précieux. Nous avons maintenant deux bœufs. Une fois, nous n’avions rien à semer et on nous a apporté du mais et des haricots. On nous a apporté aussi un appareil pour traiter les cultures d’haricot qui sont à disposition d’un groupe de huit personnes. Au début du projet, on nous a apporté un grand bidon pour faire le fertilisant pour les haricots. On nous a apporté des orangers, des avocatiers, des manguiers et des arbres pour remplacer ceux qui ont été coupés. Des familles de la communauté ont eu un cochon et des poules. Quand la FADESE apporte quelque chose à une famille, celle-ci ne lui rend pas, mais donne l’équivalent de ce qu’elle a reçu à une autre famille pour que cela puisse porter à plus de monde au sein de la communauté.
Cela a aidé notre communauté qui compte une soixantaine de familles. Les rapports entre les habitants ont changé. Maintenant, ils se réunissent. Quand une personne doit de l’argent à une autre, cela se passe plus rapidement. Les gens sont moins individualistes, mais plus solidaires et mieux organisés. Mis à part l’amélioration de nos situations économiques, le projet a aidé à changer positivement les mentalités et l’envie de travailler.


Nous sommes un groupe de jeunes de la communauté de Las Posas fondé initialement par l’organisation BASIC-FADESE en 2006. Nous faisons du bureau du mouvement. Dans la communauté, il y a environ 300 jeunes et 17 sont actifs.
Notre activité majeure est de nettoyer la communauté, comme la route, l’église, le centre de santé, l’école et les puits publics. Nous emmener les poubelles avec une charrette et nous enterrons les déchets. Nous avons trois poubelles différentes dans plusieurs lieux stratégiques de la communauté pour faire le tri des déchets. Ce sont des français qui nous ont donné le matériel pour faire le nettoyage. Mais cela fait un an que nous n’avons pas eu de nouvelles d’eux.
Nous avons organisé plusieurs fêtes pour récupérer des fonds qui servaient à financer notre matériel de nettoyage. Les fêtes eurent lieu dans la communauté, mais les personnes plus âgées que ne voulaient plus qu’on organise de soirée. On pouvait louer une maison, mais cela coûtait cher. Depuis ce temps-là, nous avons donc arrêté d’organiser des fêtes.
La majorité des jeunes garçons travaillent aux champs et les filles restent à la maison. Certains vont étudier les dimanches à Sebaco, mais ils sont peu car il faut de l’argent. Certains immigrent au Costa Rica pour travailler un temps, mais ils reviennent ici.

Museo Precolombino de Chaguitillo


Ce petit village de Chaguitillo de 5000 habitants possède son petit musée sur l’histoire de ses peuples indigènes. Sa construction a été possible grâce au soutien du Ministère des Affaires Etrangères de France, du Secours Populaire, de la mairie de Vaux en Velin. Dans cette région, on y a recensé près de 80 sites précolombiens. Il reste encore beaucoup à découvrir. Dans ce musée, on expose des pièces trouvées sur ces sites. Des fresques on été peintes pour expliquer simplement aux enfants leur histoire. On veut aussi leur faire comprendre que la colonisation a été le plus grand génocide de toute l’humanité et que parler espagnol et croire en Dieu, ce n’est pas leur culture originale. Ca change de ce que l’on apprend à l’école et à la messe ici…


Este pueblito de Chaguitillo de 5000 habitantes tiene su museo chiquito de la historia de sus pueblos indígenas. Su construcción estuve posible gracias a la ayuda del Ministro del Extranjero Francés, del Socorro Popular Francés, del alcalde de Vaux en Velin. En esta región, se cuentan unos 80 santuarios indígenas. Todavía falta mucho a descubrir. En este museo, se exponen piezas descubiertas y además pintaron artistas locales frescos para ensenar a los niños de manera simple su historia. Quiere que entiendan que la colonización es también sinónimo del genocidio más grande de toda la historia de la humanidad y que hablar español y creer en Dios no tiene nada que ver con su cultura original. Es cambia de lo que se puede aprender en la escuela o en la misa…
Un village indigène avant la colonisation / Una comunidad indigena antes de la colonisacion
Lieu sacré. Au fond sur la pierre, le calendrier lunaire / Lugar sagrado. Al fondo en la roca, el calendario lunar.
Un Chaman. Il porte un masque avec des plumes et tient une tête huimaine dans chaque main. Le sacrifice humain était courant pour remercier les dieux.
Un Chaman. Tiene una mascara con plumas y trae una cabaza humana en cada mano. El sacrificio humano fue comun para agradecer los dioses.

Le légende dit qu'une indienne voulait épouser un espagnol. Elle s'est fait chasser de la communauté et avant de mourir, se transforma en montagne.

La leyenda dice que una india queria casarse con un espanol. La comunidad no la queria mas y antes de morir, se transformo en montana.

Les jeunes de Chaguitillo

COLEGIO SAN BAUTISTA
Chaguitillo est un village de 5000 habitants situé à 4 km de Sebaco. La FADESE a plusieurs familles bénéficiaires dans cette communauté. Je suis allé à la rencontre des jeunes en commençant par le Collège San Juan Bautista.
Chaguitillo es un pueblo de 5000 habitantes ubicado a 4 km de Sebaco. La FADESE tiene varias familias beneficiarias en esta comunidad. Me fui a encontrar a los jovenes empezando por el Colegio San Juan Bautista.

On m’appelle Le Toto. J’ai 16 ans. Je suis du village de Chaguitillo près de la ville de Sebaco, Matagalpa, au Nicaragua. J’ai une sœur. Ma mère est professeur et mon père est agronome. La vie ici est tranquille. Il n’y a presque pas de problème. On s’amuse bien. J’aime jouer au foot et me retrouver avec mes amis. Plus grand, j’aimerais être économiste pour bien gérer ma vie et travailler dans une entreprise, voire créer la mienne. Selon ce que je sais, nous sommes un pais très pauvre. C’est à cause des politiciens corrompus qui, au lieu de se soucier pour le bien de leur peuple, se soucient pour leur intérêt personnel. Peut-être que pour prospérer, la meilleure solution serait d’étudier, car ici au Nicaragua il y a beaucoup d’analphabétisme et plutôt que d’avancer, nous reculons. Mais le problème, c’est que pour étudier, il faut de l’argent et nous n’avons pas assez de soutien de la part de l’état.

On m’appelle Katy. J’ai 16 ans. J’ai trois sœurs et deux frères. Mon père est éleveur et ma mère reste à la maison. Ici à Chaguitillo, nous les jeunes, nous ne pouvons pas nous divertir. Plusieurs maires sont passés et rien n’a changé. Nous avons besoin d’un terrain de foot, d’un parque (celui que nous avons est privé), régler le problème de l’évacuation des eaux (quand il pleut, tout est inondé) et planter des arbres. Nous avons un musée à propos de notre propre histoire précolombienne, ce qui est un luxe pour un petit village comme le notre. Cela a été possible grâce au soutien d’une ONG française : le Secours Populaire. J’aime écouter de la musique et dormir. J’aimerais étudier la comptabilité publique et les fiances parce que je voudrais devenir une personne très professionnelle en terminant mes études et être contente de ce que je vaux. Ici, les jeunes on une réputation très négative : fumeurs, buveurs d’alcool, drogués. Ils commettent parfois des erreurs qu’ils regrettent, comme se prostituer.


On m’appelle Chango. J’ai 16 ans. Je suis aussi de Chaguitillo. J’ai trois frères et sœurs. Mes parents vendent du bétail. La vie ici est très dure parce que les gens doivent travailler plus qu’il se doit. Au contraire des autres pays, nous n’avons pas de machines pour travailler la terre. Nous n’avons que des bœufs ou bien simplement nos mains. Je voudrais être ingénieur en construction civile. Ces études sont chères et ici les salaires sont très bas. Cela nous est donc compliqué d’étudier ce que nous voudrions réellement. J’aime le basket. Au village, il n’y a pas d’équipe, le terrain est en très mauvais état et la culture du sport s’est perdue. Avec des amis, nous allons dans une ville plus grande, Sebaco, pour aller jouer au basket. Nicaragua est un pays superbe parce que c’est un pays libre d’expression, mais le problème, c’est que les politiciens que nous avons ne s’intéressent qu’à eux et ne donne rien à leur peuple ni de soutien aux jeunes pour qu’ils puissent étudier.


On m’appelle Chiquita. J’ai 16 ans. J’ai trois frères et sœurs. Mon père est agriculteur et ma mère travaille à la maison. Cela fait trois ans que je vis ici, parce qu’avant je vivais dans une grande propriété à un kilomètre et demi du village. Ici il n’y a pas trop de problèmes de drogues. La jeunesse s’amuse en faisant du sport, comme le baseball. Il n’y a pas de bandes. Il y a beaucoup de fêtes et les racines indigènes sont encore un peu visibles. J’aime jouer au foot, écouter de la musique ou sortir dans la rue. J’aimerais faire des études en pharmacie pour aider les gens avec des médicaments. Je pourrais monter ma pharmacie au village parce qu’il n’y en a pas. J’aimerais vivre ici pour toujours, cela dépendant quand même de l’homme avec qui je me marierai. Dans mon pays, il y a beaucoup de pauvreté. Il est nécessaire de changer la méthode de gouverner le Nicaragua.


Ici, on m’appelle Sourcil de Main, Sourcil de Cheval, Crapaud, Singe. J’ai 17 ans. J’ai 5 frères et sœurs. Mon père est chef de zone dans une caféière et ma mère est professeur. J’aimerais étudier deux choses, l’une après l’autre : architecture et génie civil. Ici la vie est sympa. J’aime mon village car j’y vis depuis toujours. Ici il n’y a presque pas de problème entre les habitants. Pendant mon temps libre, j’aime faire du sport, comme le foot ou le baseball. J’aime aussi jouer aux échecs ou aux dames. Notre pays est très joli et il a toujours réussi à se relever malgré tous ses problèmes. Le Nicaragua est un pays libre d’expression et la démocratie règne. Il est en train de se relever, tant économiquement que culturellement. Aux jeunes, je veux leur dire qu’ils fassent des choses bien, car faire des choses males n’apporte que des problèmes. Etudiez !

On m’appelle Enana. J’ai 17 ans. Je suis de Chaguitillo. J’ai trois frères et sœurs. Ma mère travaille dans la cafétéria de l’école et mon père est mécanicien. D’une part, j’aime la vie d’ici parce que c’est bien tranquille. On peut sortir à n’importe quelle heure et on ne risque rien. D’autre part, je n’aime pas le village parce que nous n’avons rien pour nous divertir. Il manque un terrain de foot et un lieu où les jeunes peuvent se retrouver. J’aimerais faire des études en pharmacie parce que j’aime bien tout ce qui touche à la médecine. J’aimerais pouvoir connaître tous les coins de mon pays, connaître davantage sa culture, mais je veux revenir vivre au village car j’y ai toutes mes racines. J’aimerais que les jeunes de bandes sortent de cette forme de vie pour qu’ils puissent faire quelque chose de positif pour eux-mêmes et contribuer au développement du pays.




BARRIO CHOROTEGA


Je suis ensuite allé rencontrer des jeunes qui ne vont pas à l'école dans le quartier de Chorotega. A les entendre parler, on se rend compte qu'on est réellement dans le Tiers-Monde. Le Nicaragua est le deuxième pays le plus pauvre d'Amérique Latine après Haiti.

Me fui tambien a encontrar jovenes que no van a la escuela en el barrio de Chorotega. Escuchandoles, se da cuenta uno que esta realmente en un pais del Tercer-Mundo. Nicaragua es el segundo pais mas pobre de América Latina despues de Haiti.



On m’appelle Cornelios. J’ai 16 ans. Je n’ai que ma maman et je l’aide à s’occuper de mes 5 frères et sœurs. J’aime faire du baseball avec mes amis. J’ai quitté l’école à 9 ans pour trop traîner dans les rues. De toute façon, nous n’avions pas l’argent pour m’acheter des chaussures et des cahiers, donc je ne pouvais pas entrer en classe. Plus grand, je n’ai pas d’idée de ce que je pourrai faire. A voir ce que je trouverai, mais j’aurai surement des possibilités de travailler aux champs. La vie ici est tranquille car je me sens bien.


On m’appelle Carlito. J’ai 15 ans. J’habite au quartier de Chorotega à Chaguitillo depuis toujours. J’ai une sœur et quatre frères. Ma mère fait des galettes de mais et mon père est jardinier. J’étudie et je travaille en même temps. Je vais à l’école à Sebaco parce qu’à Chaguitillo ça coute 3 euros par mois et que là-bas c’est gratuit. Je vais à l’école tous les dimanches et dans la semaine je prépare le pain pour une boulangerie. Je travaille de 7 à 19h et je gagne 1,5 euro pour la journée. J’aimerais devenir ingénieur et j’espère avoir une bourse. J’aimerais pouvoir imaginer de grandes constructions. La vie ici est comme ci comme ça. Des fois, je me sens joyeux quand je sors pour jouer et d’autres fois, je me sens triste quand je suis à la maison. J’aime jouer au baseball et au foot. J’ai besoin d’aide pour pouvoir continuer à étudier. Si je travaille aujourd’hui, c’est par nécessité de survie.

On m’appelle Pitahaya. J’ai 12 ans. J’ai deux frères et deux sœurs. Je n’ai pas de papa, donc ma mère est seule avec nous tous. Je ne vais pas à l’école pour garder mes frères et sœurs, ce qui permet à ma mère d’aller travailler. Elle s’occupe des anciens. Elle est payée 40 euros par mois. Ca fait un an que j’ai arrêté l’école. J’aurais aimé continuer. J’ai eu une bourse d’Espagne pour pouvoir aller à l’école, mais ils l’ont arrêtée. Je l’ai eu trois ans. Plus grand, je voudrais travailler, peut-être en portant des sacs de café.


J’ai 13 ans. J’ai six sœurs et trois frères. Mon frère âgé de 24 ans est mort il y a quatre mois d’une infection des reins et d’anémie. Mon grand frère et mon père travaillent à Hidroponica, qui est une maquiladora israélienne. Ils plantent à la main et cultivent le champ entier avec une machette. Ils gagnent 40 euros tous les 15 jours. Ils travaillent de 5 à 15h. J’étudie toute la semaine et le dimanche, j’aide une professeure à nettoyer sa maison et laver la vaisselle. Elle me donne 80 centimes d’euro pour toute la journée.Plus grande, j’aimerais être professeure parce que je veux enseigner aux enfants et les aider. La vie ici, je la sens bonne pour sa joie. J’aimerais qu’on m’aide avec une bourse pour pouvoir continuer à étudier. Nous sommes pauvres et si nous n’avons pas de soutien, nous ne pourrons pas acheter les cahiers et nous ne pourrons pas nous en sortir.


On m’appelle 5 Reales parce que quand j’étais petit je faisais la manche. Nous sommes 7 frères et sœurs. Mon père est maçon et ma mère sèche les grains de café. J’ai 17 ans. Mon travail est de garder les veaux depuis deux mois. On me paie 50 centimes d’euro par jour en travaillant de 6h à 14h. Après, je vais faire la vaisselle à la maison, puis je vais jouer au ballon. On joue aussi à cache-cache. Je dois aller chercher du bois dans la montagne pour allumer le four à la maison et pouvoir faire à manger. Avec l’argent que je gagne, j’achète une livre de riz pour que ma famille puisse manger. Plus grand, je chercherai du travail, comme par exemple porter les sacs de café. La vie ici me parait bien. Elle est tranquille. Et je passe mon temps à travailler.


On m’appelle le Crapaud. J’ai 14 ans. Nous sommes 7 frères et sœurs. Mon père est porteur de sac de café et ma mère est femme au foyer. Quand il y a besoin, je vais travailler avec René pour charger les restes du marché et les emmener dans sa ferme pour les porcs. Il me paie 20 centimes d’euro pour une tournée de deux heures. J’aimerais devenir chauffeur de taxi. La vie ici, elle est tranquille et ennuyante. J’ai quitté l’école à 11 ans. J’aurais voulu continuer à y aller, mais comme je ne pouvais pas me payer les cahiers, je ne pouvais pas entrer en classe. Et j’ai donc commencé à travailler.