Les Paparazzi étaient mon groupe de l'après-midi. Ces six jeunes, âgés de 13 à 15 ans, vont à l'école du quartier le matin. Que ce soit avec les Chicles ou les Paparazzi, j'ai pu beaucoup échanger sur la culture salvadorienne et européenne, l'histoire et la géographie de nos pays, mon parcours personnel, la photographie en général avec des petits trucs pour davantage avoir la chance de réussir une prise de vue... Après un premier cours théorique (fonctionnement d'un appareil photo, visionnage de photos...), nous partions tous les jours nous promener dans le quartier pour prendre des photos. A la fin de la séance, nous regardions les photos sur l'ordinateur dans le local qui nous était attribué. Le vendredi, après une semaine d'atelier, chacun des groupes a monté son exposition au sein de l'école du quartier. Suite à cette expo éphémère d'une journée, ils ont pu récupérer leurs photos et demain je leur apporterai un DVD avec l'ensemble des images prises par les deux groupes, moi-même et deux petits courts-métrages sur les ateliers photos.
Vous pourrez découvrir ci-dessous le petit film de l'atelier des Paparazzi. Ce dernier n'a aucune prétention d'être un documentaire de grande qualité. C'est au cours de cette semaine que j'ai réalisé mes premières vidéos, puis monté moi-même les images avec un logiciel simple d'utilisation. Ceci-dit, même si ce n'est pas un grand documentaire, l'important est que ces jeunes puissent garder un souvenir de mon passage dans le quartier.
D'après leurs témoignages, l'atelier leur a beaucoup apporté. Une dyanmique de groupe s'est créée, ils ne se connaissaiant pas vraiment avant de commencer. Des amitiés se sont tissées, aussi bien entre-eux, qu'avec moi. Et ils auront appris à utiliser un appareil, jusqu'à maîtriser les bases de la photographie. Certains n'en n'avaient encore jamais eu entre les mains. Ils ont présenté eux-mêmes leur travail avec un certain soucis de perfectionnisme. Enfin, lors d'une cérémonie officielle, ils ont reçu un diplôme par l'école, la Fondation Semillas de Amor et le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique. En effet, une initiative comme celle-ci au Salvador rentre parfaitement dans le programme de prévention à la délinquence. Rappelons-nous que las Palmas est un quartier contrôlé par la Mara 18. Chaque jour, le pays souffre d'une douzaine de morts violentes et c'est une priorité politique que de tenter, par des programmes d'éducation, de faire baisser ces terribles chiffres...
Les Paparazzi Friendly en action
L'oeuvre des Paparazzi Friendly
