vendredi 7 novembre 2008

Communautés de la montagne: El Altillo et Las Posas

Un agronome m'a emmené visiter 2 des 9 communautés de la montagne dont il est responsable. j'ai ai profité pour interroger quelques habitants.

Un agronomo me ha traido a visitar 2 de las 9 comunidades por las cuales esta encargado. He aprovechado intrevistar algunos habitantes.


J’ai 23 ans. Je suis célibataire. Je suis agriculteur. Je cultive du mais, des haricots et des céréales. J’habite depuis toujours dans la communauté de Altillo, près de Sebaco. La vie ici est belle parce que j’y suis né. J’aime jouer au foot. Je travaille de 7h à 14h dans les champs de mais. Je suis allé 5 ans à l’école, mais j’ai dû aller travailler par manque de moyens.
J’ai 21 ans. Je vis dans la communauté d’Altillo. J’ai 4 frères et 3 sœurs. Mon père est agriculteur et ma mère es décédée il y a trois mois. Je fais des études en ingénierie agricole tous les samedis à Matagalpa. Cela coûte 15 euros par mois. Dans la semaine, je cultive du mais et des haricots. La majeure partie des récoltes est pour notre consommation personnelle et pour la prochaine semence. Je paie mes études grâce à l’aide de la communauté et à une bourse. Les études durent cinq ans et je suis dans ma dernière année. J’espère pouvoir trouver un travail dans ce secteur si j’ai de la chance. Dans 10 ans, j’espère travailler dans ce que j’ai étudié et pouvoir mener un autre rythme de vie. Tout dépendra où je travaillerai, mais j’aimerais bien pouvoir continuer à vivre dans ma communauté. J’aime la vie ici pour ma famille et mes amis. Pendant mon temps libre, j’aime jouer au foot, écouter de la musique, discuter avec mes potes, faire quelque chose pour ne pas m’ennuyer. Il y a une soixantaine de familles dans la communauté avec beaucoup de jeunes (la reproduction marche très bien ici !). Je suis célibataire, mais en recherche et en sélection. Ici, il n’y a pas d’opportunité pour tous les nombreux jeunes qu’il y a ici. C’est dommage qu’ils ne puissent pas réaliser leurs rêves. Peu arrivent à s’en sortir.

J’ai 23 ans. Je suis le responsable du mouvement des jeunes de la communauté d’Atilla. Il y a deux ans, nous avons décidé de former un groupe pour développer le sport, comme le foot ou le baseball. Nous avons envoyé des demandes de subventions un peu partout. Une fois, on nous a offert deux ballons de mauvaise qualité qui n’ont survécu qu’à un seul match. A part cela, nous n’avons reçu aucun autre soutien. Nous nous sommes cotisés pour acheter un bon ballon. Il y a environ 25 jeunes qui jouent au foot. Ici, vu qu’il n’y a pas d’emploi, je ne travaille pas. Mes parents sont agriculteurs et je les aide. Nous sommes 10 frères et sœurs. J’ai eu mon bac. J’aurai aimé faire des études de génie civil, mais vu que je n’avais pas d’argent, je n’ai pas pu aller à l’université. C’est le plus gros problème ici. Si Dieu le veut, quand j’aurai de l’argent je pourrai aller étudier et dans 10 ans, j’espère travailler et pouvoir améliorer la situation de ma famille. Je suis marié depuis deux ans et j’ai un fils. Ici c’est bien difficile, parce que celui qui travaille 8 heures par jour gagne à peine 4 Euros, ce qui lui suffit à peine pour acheter la nourriture basique : riz, haricots et un œuf de temps en temps. C’est bien pauvre ici, parfois on a faim.


Ma famille bénéficie du projet FADESE. Leur soutien nous a été très précieux. Nous avons maintenant deux bœufs. Une fois, nous n’avions rien à semer et on nous a apporté du mais et des haricots. On nous a apporté aussi un appareil pour traiter les cultures d’haricot qui sont à disposition d’un groupe de huit personnes. Au début du projet, on nous a apporté un grand bidon pour faire le fertilisant pour les haricots. On nous a apporté des orangers, des avocatiers, des manguiers et des arbres pour remplacer ceux qui ont été coupés. Des familles de la communauté ont eu un cochon et des poules. Quand la FADESE apporte quelque chose à une famille, celle-ci ne lui rend pas, mais donne l’équivalent de ce qu’elle a reçu à une autre famille pour que cela puisse porter à plus de monde au sein de la communauté.
Cela a aidé notre communauté qui compte une soixantaine de familles. Les rapports entre les habitants ont changé. Maintenant, ils se réunissent. Quand une personne doit de l’argent à une autre, cela se passe plus rapidement. Les gens sont moins individualistes, mais plus solidaires et mieux organisés. Mis à part l’amélioration de nos situations économiques, le projet a aidé à changer positivement les mentalités et l’envie de travailler.


Nous sommes un groupe de jeunes de la communauté de Las Posas fondé initialement par l’organisation BASIC-FADESE en 2006. Nous faisons du bureau du mouvement. Dans la communauté, il y a environ 300 jeunes et 17 sont actifs.
Notre activité majeure est de nettoyer la communauté, comme la route, l’église, le centre de santé, l’école et les puits publics. Nous emmener les poubelles avec une charrette et nous enterrons les déchets. Nous avons trois poubelles différentes dans plusieurs lieux stratégiques de la communauté pour faire le tri des déchets. Ce sont des français qui nous ont donné le matériel pour faire le nettoyage. Mais cela fait un an que nous n’avons pas eu de nouvelles d’eux.
Nous avons organisé plusieurs fêtes pour récupérer des fonds qui servaient à financer notre matériel de nettoyage. Les fêtes eurent lieu dans la communauté, mais les personnes plus âgées que ne voulaient plus qu’on organise de soirée. On pouvait louer une maison, mais cela coûtait cher. Depuis ce temps-là, nous avons donc arrêté d’organiser des fêtes.
La majorité des jeunes garçons travaillent aux champs et les filles restent à la maison. Certains vont étudier les dimanches à Sebaco, mais ils sont peu car il faut de l’argent. Certains immigrent au Costa Rica pour travailler un temps, mais ils reviennent ici.

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