vendredi 7 novembre 2008

Les jeunes de Chaguitillo

COLEGIO SAN BAUTISTA
Chaguitillo est un village de 5000 habitants situé à 4 km de Sebaco. La FADESE a plusieurs familles bénéficiaires dans cette communauté. Je suis allé à la rencontre des jeunes en commençant par le Collège San Juan Bautista.
Chaguitillo es un pueblo de 5000 habitantes ubicado a 4 km de Sebaco. La FADESE tiene varias familias beneficiarias en esta comunidad. Me fui a encontrar a los jovenes empezando por el Colegio San Juan Bautista.

On m’appelle Le Toto. J’ai 16 ans. Je suis du village de Chaguitillo près de la ville de Sebaco, Matagalpa, au Nicaragua. J’ai une sœur. Ma mère est professeur et mon père est agronome. La vie ici est tranquille. Il n’y a presque pas de problème. On s’amuse bien. J’aime jouer au foot et me retrouver avec mes amis. Plus grand, j’aimerais être économiste pour bien gérer ma vie et travailler dans une entreprise, voire créer la mienne. Selon ce que je sais, nous sommes un pais très pauvre. C’est à cause des politiciens corrompus qui, au lieu de se soucier pour le bien de leur peuple, se soucient pour leur intérêt personnel. Peut-être que pour prospérer, la meilleure solution serait d’étudier, car ici au Nicaragua il y a beaucoup d’analphabétisme et plutôt que d’avancer, nous reculons. Mais le problème, c’est que pour étudier, il faut de l’argent et nous n’avons pas assez de soutien de la part de l’état.

On m’appelle Katy. J’ai 16 ans. J’ai trois sœurs et deux frères. Mon père est éleveur et ma mère reste à la maison. Ici à Chaguitillo, nous les jeunes, nous ne pouvons pas nous divertir. Plusieurs maires sont passés et rien n’a changé. Nous avons besoin d’un terrain de foot, d’un parque (celui que nous avons est privé), régler le problème de l’évacuation des eaux (quand il pleut, tout est inondé) et planter des arbres. Nous avons un musée à propos de notre propre histoire précolombienne, ce qui est un luxe pour un petit village comme le notre. Cela a été possible grâce au soutien d’une ONG française : le Secours Populaire. J’aime écouter de la musique et dormir. J’aimerais étudier la comptabilité publique et les fiances parce que je voudrais devenir une personne très professionnelle en terminant mes études et être contente de ce que je vaux. Ici, les jeunes on une réputation très négative : fumeurs, buveurs d’alcool, drogués. Ils commettent parfois des erreurs qu’ils regrettent, comme se prostituer.


On m’appelle Chango. J’ai 16 ans. Je suis aussi de Chaguitillo. J’ai trois frères et sœurs. Mes parents vendent du bétail. La vie ici est très dure parce que les gens doivent travailler plus qu’il se doit. Au contraire des autres pays, nous n’avons pas de machines pour travailler la terre. Nous n’avons que des bœufs ou bien simplement nos mains. Je voudrais être ingénieur en construction civile. Ces études sont chères et ici les salaires sont très bas. Cela nous est donc compliqué d’étudier ce que nous voudrions réellement. J’aime le basket. Au village, il n’y a pas d’équipe, le terrain est en très mauvais état et la culture du sport s’est perdue. Avec des amis, nous allons dans une ville plus grande, Sebaco, pour aller jouer au basket. Nicaragua est un pays superbe parce que c’est un pays libre d’expression, mais le problème, c’est que les politiciens que nous avons ne s’intéressent qu’à eux et ne donne rien à leur peuple ni de soutien aux jeunes pour qu’ils puissent étudier.


On m’appelle Chiquita. J’ai 16 ans. J’ai trois frères et sœurs. Mon père est agriculteur et ma mère travaille à la maison. Cela fait trois ans que je vis ici, parce qu’avant je vivais dans une grande propriété à un kilomètre et demi du village. Ici il n’y a pas trop de problèmes de drogues. La jeunesse s’amuse en faisant du sport, comme le baseball. Il n’y a pas de bandes. Il y a beaucoup de fêtes et les racines indigènes sont encore un peu visibles. J’aime jouer au foot, écouter de la musique ou sortir dans la rue. J’aimerais faire des études en pharmacie pour aider les gens avec des médicaments. Je pourrais monter ma pharmacie au village parce qu’il n’y en a pas. J’aimerais vivre ici pour toujours, cela dépendant quand même de l’homme avec qui je me marierai. Dans mon pays, il y a beaucoup de pauvreté. Il est nécessaire de changer la méthode de gouverner le Nicaragua.


Ici, on m’appelle Sourcil de Main, Sourcil de Cheval, Crapaud, Singe. J’ai 17 ans. J’ai 5 frères et sœurs. Mon père est chef de zone dans une caféière et ma mère est professeur. J’aimerais étudier deux choses, l’une après l’autre : architecture et génie civil. Ici la vie est sympa. J’aime mon village car j’y vis depuis toujours. Ici il n’y a presque pas de problème entre les habitants. Pendant mon temps libre, j’aime faire du sport, comme le foot ou le baseball. J’aime aussi jouer aux échecs ou aux dames. Notre pays est très joli et il a toujours réussi à se relever malgré tous ses problèmes. Le Nicaragua est un pays libre d’expression et la démocratie règne. Il est en train de se relever, tant économiquement que culturellement. Aux jeunes, je veux leur dire qu’ils fassent des choses bien, car faire des choses males n’apporte que des problèmes. Etudiez !

On m’appelle Enana. J’ai 17 ans. Je suis de Chaguitillo. J’ai trois frères et sœurs. Ma mère travaille dans la cafétéria de l’école et mon père est mécanicien. D’une part, j’aime la vie d’ici parce que c’est bien tranquille. On peut sortir à n’importe quelle heure et on ne risque rien. D’autre part, je n’aime pas le village parce que nous n’avons rien pour nous divertir. Il manque un terrain de foot et un lieu où les jeunes peuvent se retrouver. J’aimerais faire des études en pharmacie parce que j’aime bien tout ce qui touche à la médecine. J’aimerais pouvoir connaître tous les coins de mon pays, connaître davantage sa culture, mais je veux revenir vivre au village car j’y ai toutes mes racines. J’aimerais que les jeunes de bandes sortent de cette forme de vie pour qu’ils puissent faire quelque chose de positif pour eux-mêmes et contribuer au développement du pays.




BARRIO CHOROTEGA


Je suis ensuite allé rencontrer des jeunes qui ne vont pas à l'école dans le quartier de Chorotega. A les entendre parler, on se rend compte qu'on est réellement dans le Tiers-Monde. Le Nicaragua est le deuxième pays le plus pauvre d'Amérique Latine après Haiti.

Me fui tambien a encontrar jovenes que no van a la escuela en el barrio de Chorotega. Escuchandoles, se da cuenta uno que esta realmente en un pais del Tercer-Mundo. Nicaragua es el segundo pais mas pobre de América Latina despues de Haiti.



On m’appelle Cornelios. J’ai 16 ans. Je n’ai que ma maman et je l’aide à s’occuper de mes 5 frères et sœurs. J’aime faire du baseball avec mes amis. J’ai quitté l’école à 9 ans pour trop traîner dans les rues. De toute façon, nous n’avions pas l’argent pour m’acheter des chaussures et des cahiers, donc je ne pouvais pas entrer en classe. Plus grand, je n’ai pas d’idée de ce que je pourrai faire. A voir ce que je trouverai, mais j’aurai surement des possibilités de travailler aux champs. La vie ici est tranquille car je me sens bien.


On m’appelle Carlito. J’ai 15 ans. J’habite au quartier de Chorotega à Chaguitillo depuis toujours. J’ai une sœur et quatre frères. Ma mère fait des galettes de mais et mon père est jardinier. J’étudie et je travaille en même temps. Je vais à l’école à Sebaco parce qu’à Chaguitillo ça coute 3 euros par mois et que là-bas c’est gratuit. Je vais à l’école tous les dimanches et dans la semaine je prépare le pain pour une boulangerie. Je travaille de 7 à 19h et je gagne 1,5 euro pour la journée. J’aimerais devenir ingénieur et j’espère avoir une bourse. J’aimerais pouvoir imaginer de grandes constructions. La vie ici est comme ci comme ça. Des fois, je me sens joyeux quand je sors pour jouer et d’autres fois, je me sens triste quand je suis à la maison. J’aime jouer au baseball et au foot. J’ai besoin d’aide pour pouvoir continuer à étudier. Si je travaille aujourd’hui, c’est par nécessité de survie.

On m’appelle Pitahaya. J’ai 12 ans. J’ai deux frères et deux sœurs. Je n’ai pas de papa, donc ma mère est seule avec nous tous. Je ne vais pas à l’école pour garder mes frères et sœurs, ce qui permet à ma mère d’aller travailler. Elle s’occupe des anciens. Elle est payée 40 euros par mois. Ca fait un an que j’ai arrêté l’école. J’aurais aimé continuer. J’ai eu une bourse d’Espagne pour pouvoir aller à l’école, mais ils l’ont arrêtée. Je l’ai eu trois ans. Plus grand, je voudrais travailler, peut-être en portant des sacs de café.


J’ai 13 ans. J’ai six sœurs et trois frères. Mon frère âgé de 24 ans est mort il y a quatre mois d’une infection des reins et d’anémie. Mon grand frère et mon père travaillent à Hidroponica, qui est une maquiladora israélienne. Ils plantent à la main et cultivent le champ entier avec une machette. Ils gagnent 40 euros tous les 15 jours. Ils travaillent de 5 à 15h. J’étudie toute la semaine et le dimanche, j’aide une professeure à nettoyer sa maison et laver la vaisselle. Elle me donne 80 centimes d’euro pour toute la journée.Plus grande, j’aimerais être professeure parce que je veux enseigner aux enfants et les aider. La vie ici, je la sens bonne pour sa joie. J’aimerais qu’on m’aide avec une bourse pour pouvoir continuer à étudier. Nous sommes pauvres et si nous n’avons pas de soutien, nous ne pourrons pas acheter les cahiers et nous ne pourrons pas nous en sortir.


On m’appelle 5 Reales parce que quand j’étais petit je faisais la manche. Nous sommes 7 frères et sœurs. Mon père est maçon et ma mère sèche les grains de café. J’ai 17 ans. Mon travail est de garder les veaux depuis deux mois. On me paie 50 centimes d’euro par jour en travaillant de 6h à 14h. Après, je vais faire la vaisselle à la maison, puis je vais jouer au ballon. On joue aussi à cache-cache. Je dois aller chercher du bois dans la montagne pour allumer le four à la maison et pouvoir faire à manger. Avec l’argent que je gagne, j’achète une livre de riz pour que ma famille puisse manger. Plus grand, je chercherai du travail, comme par exemple porter les sacs de café. La vie ici me parait bien. Elle est tranquille. Et je passe mon temps à travailler.


On m’appelle le Crapaud. J’ai 14 ans. Nous sommes 7 frères et sœurs. Mon père est porteur de sac de café et ma mère est femme au foyer. Quand il y a besoin, je vais travailler avec René pour charger les restes du marché et les emmener dans sa ferme pour les porcs. Il me paie 20 centimes d’euro pour une tournée de deux heures. J’aimerais devenir chauffeur de taxi. La vie ici, elle est tranquille et ennuyante. J’ai quitté l’école à 11 ans. J’aurais voulu continuer à y aller, mais comme je ne pouvais pas me payer les cahiers, je ne pouvais pas entrer en classe. Et j’ai donc commencé à travailler.

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