vendredi 24 octobre 2008

Centro de Rehabilitacion Principe de Paz

Après être allé à la Ferme-Ecole, je suis allé faire un tour dans ce centre de réhabilitation tenu par un prêtre de l'Eglise "Prince de Paix" (Ici il y a un nombre incroyable d'églises protestantes, notamment implantées par les américains). J'ai pu discuter avec deux personnes parmi les 100 présentes au centre. Le temps était court, je n'ai pas fait tout ce que j'ai voulu, mais je vous laisse quand même découvrir deux portraits.
Despues de ir a la Granja Escuela, me fui en este centro de rehabilitacion Principe de Paz (Aqui en El salvador, hay muchas iglesias diferentes, que provienen en general de los Estados Unidos). He podido hablar con dos personas dentro de las 100 que viven aqui. El tiempo fue muy poco y no alcanzé hacer todo lo que queria, pero les dejo descubrir dos retratos.

On m’appelle Wester. J’ai 34 ans. J’ai commencé à prendre des drogues à partir de 10 ans. Je n’avais que ma mère, mais ce n’est pas parce qu’on vit dans une famille décomposée que l’on tombe dans la drogue. J’ai commencé à sortir avec mes amis, à sécher les cours. Ma famille pensait que j’allais à l’école. Quand ils s’en sont rendu compte, il était beaucoup trop tard.

De 10 à 26 ans, je consommais de tout: colle, marijuana, alcool, pilules, crack. Je suis allé dans deux centres de réhabilitation en 1999. J’y suis resté trop peu de temps et je n’étais pas prêt à arrêter la drogue. Pour arrêter ce vice, il faut être prêt mentalement pour pouvoir changer son caractère. L’année suivante, je me suis rendu compte du désastre occasionné par la drogue : j’ai perdu ma famille avec leur respect et leur confiance.

Cela fait 8 ans que je suis ici, mais 6 ans que je ne consomme plus rien, ni même une cigarette. Parce quand on veut sortir d’un tel cercle vicieux, il faut tout arrêter.

En 2002, ma mère est décédée. En 2005, mon frère s‘est fait assassiner par un gangster. Il y a 4 mois, ma seconde épouse est décédée. Malgré ces moments noirs, j’ai résisté. Je ne suis pas retombé dedans. Maintenant, je sais que je peux sortir du centre de réhabilitation sans problème, mais n’ayant plus rien à l’extérieur, je reste ici pour aider les autres grâce à mon expérience.


On m’appelle L’Oiseau (Pájaro). J’ai 25 ans. Je suis né au Salvador dans le village d’Antiguo Cocatlan. Seul ma mère m’élevé. J’avais donc beaucoup de liberté étant donné qu’il me manquait l’autorité paternelle. A 13 ans, ma mère s’est rendue compte que je ne travaillais pas très bien à l’école. A 14 ans, je ne voulais plus aller à l’école. A 15 ans, ma mère m’a forcé d’aller à l’école, mais ça n’a pas marché car je ne le voulais pas. A 16 ans, j’ai connu la prison pour mineurs pour tentative d’homicide, dégradation de propriété privée, vol, etc…

Je suis rentré dans la Mara 18 à 14 ans. Nous étions la seconde génération avec une vingtaine de mecs. La quatrième génération est en train de rentrer en activité. La Mara Salvatrucha est venue tuer deux d’entre nous et c’est ainsi que tout a commencé. Quand la situa tion est devenue plus chaude, ma mère m’a envoyé dans ce centre de réhabilitation à 17 ans. J’en suis sorti à 18 ans et j’ai réintégré le gang de la Mara 18. A 20 ans, la Mara Salvatrucha m’a bastonné presque à mort, en me perforant avec un couteau l’estomac et un poumon.

Cela fait 4 mois que je suis de nouveau ici et j’espère en sortir le plus rapidement possible. Ici j’ai rencontré un mec de la Mara Salvatrucha et nous nous entendons très bien.



Dans le centre de réhabilitation, deux jeunes des deux gangs opposés se sont liés d'amitié.

En el centro de rehabilitacion, dos chicos de pandillas opuestas se hicieron amigos.

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