mercredi 8 octobre 2008

GUATEMALA et le Lac Atitlan


Ca y est, j’ai quitté la terre connue du Mexique pour l’Amérique Centrale. Mon premier pays traversé est donc le Guatemala, dont plus de la moitié de la population est d’ascendance maya avec environ 23 langues autochtones. La guerre civile prit fin en 1996. Il s’agissait, pour simplifier, d’une révolution des peuples indigènes qui fut durement réprimée par l’Etat. Ils réclamaient leurs terres et furent en échange massacrés. Au bord de la route, on peut lire des inscriptions telles que « la terre appartient à celui qui la cultive ». Ce pays est très pauvre et les personnes vivant en zone rurale ont du mal à survivre. D’après quelques paysans que j’ai rencontrés, il faut que le peuple refasse une révolution pour obtenir gain de cause. Après près de 40 ans de guerre civile, ils ont obtenus certains droits, mais cela ne suffit pas pour vivre de manière décente.

Ya dejé la tierra conocida de México para conocer Central América. Mi primer país traslado es entonces Guatemala. Más de la mitad de la población es de origen maya y se hablan cerca de 23 idiomas nativos. La guerra civil se acabo en 1996. Para simplificar, fue una revolución indígena que fue muy reprimida por el estado. Reclamaron sus tierras, pero lograron masacres por el ejército. Al lado de la carretera se puede ver inscripciones como “la tierra pertenece a los que la cultivan”. Este país es muy pobre y las personas que viven en zonas rurales tienen dificultades para sobrevivir. Según algunos campesinos que encontré, hay que hacer otra revolución. En 40 años de conflictos, lograron algunos derechos, pero todavía no está suficiente para tener una vida decente.


Je loge chez Rudy, rencontré par Hospitality Club, à San Lucas Sacatepéquez, entre Guatemala Ciudad et Antigua Guatemala. J’ai laissé mes affaires chez lui pour me rendre quelques jours au Lac Atitlan. On m’a conseillé d’aller là-bas pour rencontrer des communautés indigènes et profiter de paysages magnifiques, et c’était vrai ! J’avais un contact dans le Quiché, mais je n’ai pas réussi à le joindre. J’aurais aimé rester plus longtemps au Guatemala pour pouvoir découvrir et apprendre davantage, mais malheureusement mon temps en Amérique Centrale est trop limité… Mais au moins j’ai une bonne raison pour y retourner !

Rudy, encontrado por Hospitality Club, me hospeda durante el tiempo que me quedo en Guatemala. Vive entre Guatemala y Antigua en San Lucas Sacatepéquez. Dejé mis cosas en su casa para irme algunos días al Lago Atitlan. Me aconsejo ir allá para encontrar comunidades indígenas y disfrutar paisajes fabulosos, y es verdad! Tenía un contacto en el Quiché, pero no logré contactarlo. Me haría gustado quedarme más tiempo en Guatemala para descubrir, conocer y aprender más, pero mi tiempo en Central America es muy limitado… Pero es una buena razón para regresar!


Le Lac Atitlan fait parti du département de Sololá qui comporte 19 municipalités. 96% des habitants sont d’origine maya et 85% d’entre eux vivent dans des conditions d’extrême pauvreté. On dit que le Lac Atitlan est le plus beau du monde et c’est surement vrai. Avec ses 18 km de large et ses trois volcans, la vue est magnifique. Le lac est entouré de 12 communautés avec leurs coutumes différentes. Les habitants d’un côté à l’autre du lac ont parfois du mal à se comprendre dans leurs langues respectives. Le lac est donc un lieu privilégié pour rencontrer des peuples indigènes. Depuis l’arrivée du tourisme, l’espagnol est bien parlé et ils sont très accueillants. Les gens ne se cachent plus à la vue d’un étranger pour se sentir mal de ne pas parler espagnol. La jeune génération maitrise même bien l’anglais pour pouvoir offrir leurs services : tour en bateau, broderie, logement, drogue. Il y a une vingtaine d’année, les communautés étaient isolées du monde. Il n’y avait pas d’infrastructure, pas d’école et les enfants travaillaient depuis leur plus jeune âge. Cela est en train de changer, même si beaucoup d’enfants travaillent encore. La grande majorité de la population est très pauvre. Les touristes nationaux et internationaux viennent construire au bord du lac des maisons immenses. Il y a donc vraiment un immense décalage entre les locaux et les touristes. Avec le tourisme, les jeunes changent de mode, s’habillent à l’occidentale, écoutent la même musique que tout le monde et mélangent leur langue natale avec l’espagnol. Le Cakchiquel est en train de se perdre, tout comme la culture. Il y a également de gros problèmes d’alcoolisme, même chez les jeunes.

El Lago Atitlan es parte del departamento de Sonola, que tiene 19 municipalidades. 96% de los habitantes son de origen maya y 85% de ellos viven en condiciones de extrema pobreza. Se dice que el Lago Atitlan es el más bello de todo el mundo, y creo que es verdad. Con sus 18 km de longitud y sus 3 volcanes grandes, la vista es fabulosa. El lago tiene 12 comunidades diferentes de costumbres diferentes. Los habitantes de un lado al otro del lago tienen dificultades para entenderse en sus idiomas nativos. El lago es entonces un lugar privilegiado para encontrar a comunidades indígenas. Desde la llegada del turismo, el español es mucho mas hablado y la gente es muy amable. No se esconde por tener pena de no hablar español. La última generación habla bien ingles para ofrecer sus servicios: lancha, ropas, hotel o drogas. Hace 20 años, las comunidades fueron muy aisladas del mundo. No había infraestructuras, ni escuelas y los niños fueron a trabajar desde que podían. Ahora está cambiando, aunque se ven todavía mucho niños trabajando. La gran mayoría de la población es muy pobre. Los turistas nacionales e internacionales construyen casas grandotas. Hay entonces una diferencia muy grande entre los locales y los turistas. Con el turismo, los jóvenes cambian de moda. Ya no se visten con sus ropas tradicionales, mezclan el cakchiquel con el español, escuchan música occidental. El idioma nativa se está perdiendo y la cultura también. Hay muchos problemas de alcoholismo, también con los jóvenes.

Arrivé à Panajachel, cœur du tourisme, je me suis renseigné où je pouvais rencontrer des communautés indigènes sans trop être embêtés par les touristes. On m’a conseillé Santa Catarina, à une demi-heure de marche de Panajachel. J’ai adoré. Tout le monde se dit bonjour et c’est vraiment très tranquille. En plus, vu que c’est la saison des pluies, c’est la basse saison pour le tourisme. J’ai pu rencontrer des jeunes et des moins jeunes, discuter avec eux, échanger. Je regrette juste de ne pas avoir emmené plus d’argent avec moi pour offrir des bonbons aux enfants ou inviter les jeunes de mon âge à manger. Mais je compte y retourner. Ici la vie est très tranquille. Vu qu’il pleuvait l’après-midi, je me levais à 6h du matin. J’allais me baigner dans le lac, profitait de l’eau thermale très chaude qui sortait de la roche, et c’était parti pour aller me balader, rencontrer les habitants, discuter et prendre des photos. Je vous laisse maintenant apprécier les photos prises pendant ces 4 jours fabuleux.

Cuando llegué a Panajachel, corazón del turismo, pregunté donde podía encontrar comunidades indígenas sin estar tanto molestado por los turistas. Me aconsejaron ir a Santa Catarina, a una media hora caminando de Panajachel. Me encanto. Todos se saludan y está realmente muy tranquilo. Ahora es la temporada de las lluvias, entonces es temporada baja para el turismo. He podido encontrar jóvenes y menos jóvenes, platicar, intercambiar. So quería traer más dinero para poder regalar dulces a los niños e invitar a los jóvenes que conocí a comer. Pero quiero regresar y es un hecho! La vida al lago está bien suave. Como que llevaba en la tarde, me levantaba a las 6. Me iba a bañar en el lago y aprovechar de las aguas termales bien calientes. Luego, ya me iba a pasear, encontrar a los habitantes, platicar y tomar fotos. Les dejo ahora para que puedan disfrutar las fotos que tomé durante estos 4 días fabulosos.

L'origine du lac
Il y a deux versions: la première, c'est que le lac est un crater de volcan géant (nous sommes à 1600 mètres d'altitude) et la seconde est que les volcans aujourd'hui visibles, en se formant, coupèrent le trajet de trois fleuves venant du nord.
El origen del lago
Hay dos versiones: la primera, es que el lago es un crater gigante muerto (estamos a 1600 metros de altitud) y la secunda es que el surgimiento de los volcanes interrumpió el curso de los tres ríos que vienen del norte, los cuales al reunir sus aguas en el lugar, dieron origen al lago.



L'ouragan Stan a aussi fait des dégâts au lac comme nous le montre l'actuel lit de la rivière
El huracano Stan dano tambien esta region como no los ensena el cause del rio

Deux photos de Santa Catarina et de ses ruelles
Dos fotos de Santa Catarina y de sus callecitas


LA FERIA DE PANAJACHEL
Ce week-end, il y avait la foire de Panajachel. Danses régionales avec vêtements traditionnels des 12 communautés du lac, jeux mécaniques, confiseries, etc... Locaux et touristes se sont rassemblés pour danser, boire, manger et s'amuser tout le week end! La feria de Santa Catarina aura lieu le 25 Novembre.
Este fin fue la feria de Panajachel. Bailes regionales con vestidos tradicionales de las 12 comunidades del lago, juegos mecanicos, dulces, etc... Locales y turistas se juntaron para bailar, tomar, comer y divertirse todo el fin! La feria de Santa Catarina sera el 25 de Noviembre.
CIMETIERRE / CEMENTERIO DE PANAJACHEL
J'ai découvert le cimetierre de Panajachel, très coloré, simple et avec plein de peintures en hommage aux morts.
Descubrio el cementerio de Panajachel, muy colorado, humilde con muchos frescos en homenaje a los muertos


BANDAS DEL LAGO
Au bord du lac, c'est assez tranquille, mais quelques jeunes se rassemblent. Ils se surnomment les SPL, ce qui signifie "Somos Pocos pero Locos" (Nous sommes Peu, mais Fous).
Al lago, esta bien tranquilo, pero hay algunos jovenes que se juntas. Se llaman los SPL, lo que significa "Somos Pocos pero Locos".

PORTRAITS / RETRATOS

ANA
J’ai 20 ans. Je suis née à Santa Catarina et je vis maintenant à Panajachel qui est une ville plus grande et plus touristique. La zone du lac Atitlan fait partie de la région de Sonola au Guatemala. Je parle le Kakchiquel.
Je vends dans la rue des objets artisanaux que je fabrique : vêtements, bracelets, bijoux, ceintures… Je loue une chambre pour 25€ par mois. Ce n’est pas facile de vendre mes produits car il y a beaucoup de concurrence.
Je suis orpheline. J’ai vécu avec mes frères et sœurs. Je n’ai pas pu aller à l’école car il fallait que je travaille. J’ai commencé à tisser puis à vendre mon travail à partir de 8 ans. Dans dix ans, vu que j’ai commencé à vendre dans la rue, je doûte que ma situation change.




GIOVANI
Ici à santa Catarina, on m’appelle Rambo. Je suis d’origine maya et je parle le Kakchiquel. J’ai 22 ans et je suis célibataire. J’ai le temps avant de fonder une famille. Je veux profiter de ma jeunesse et avoir une situation stable.
Pendant mon enfance, je ne suis pas beaucoup allé à l’école. Mes parents étaient alcooliques et je devais travailler. A 15 ans, je me suis mis dans les bandes avec tout ce qui rime avec : drogue, délinquance, la vie folle quoi. Je suis allé travailler deux ans à la capitale et je viens de retourner vivre au lac.
Je suis maintenant bien plus tranquille. Je travaille en tant que soudeur à Panajachel. Je sais tout faire. Je veux aller vivre à Pana pour que ce soit plus facile pour travailler. Mais ici au Guatemala, c’est bien difficile de gagner sa vie. Au lac, grâce au tourisme, c’est plus facile de trouver de l’argent, bien qu’on soit obligés de se battre tous les jours.
Je veux une vie tranquille. Je ne veux plus côtoyer de bandes Je veux continuer à étudier pour pouvoir trouver un meilleur travail. Je voudrais aussi voyager, mais je n’ai pas assez d’argent. Je n’ai jamais vu la mer. Le problème, c’est qu’ici on ne peut que survivre et je voudrais que cette situation change.



JEREMIAS ET JUAN MANUEL
Nous avons huit ans et nous vivons à Santa Catarina. Nous allons en haut de la montagne pour aller travailler aux champs de notre grand-père. Nous travaillons en haut toute la semaine et nous redescendons le dimanche pour nous reposer. Nous cultivons des fleurs et des légumes, comme des tomates ou des oignons. Nous n’allons pas à l’école. Nous apprenons à travailler pour quand nous serons plus grands.
Jeremias : j’ai 7 frères et 2 sœurs. Ma mère fait de l’artisanat et mon père travaille aux Etats-Unis.
Juan Manuel : j’ai 5 frères et 2 sœurs. Mes parents sont en Espagne depuis janvier pour travailler.
J’espère qu’ils reviendront bientôt. Le dimanche je suis avec mes frères et sœurs.Quand nous ne travaillons pas, nous aimons aller nous promener ou aller nager dans le lac.

NORBERTO
Ici, on l’appelle la Tortue. J’ai 27 ans. Je suis né à San Antonio Palopo au lac Atitlan et maintenant j’habite à Santa Catarina. J’avais une femme, mais nous nous sommes séparés parce que je buvais trop. Nous avons deux filles de 4 et un an.
Dans ma jeunesse, j’ai beaucoup souffert. Ma mère s’est mariée avec un autre homme et j’ai grandi avec ma grand-mère. Elle n’avait pas beaucoup d’argent et n’a pu m’offrir que deux ans de scolarité.
J’ai deux demi-frères du côté de mon père. Ils étudient en Russie. Je ne comprends pas pourquoi mon père m’a abandonné.
Avec mon oncle, j’ai appris un tas de chose, comme à faire des vêtements ou cultiver la terre. Je suis allé clandestinement aux Etats-Unis à 26 ans pour travailler aux champs. J’y suis resté un an jusqu’à ce que la Migration me renvoie dans mon pays. J’y suis allé par pauvreté, mais ce n’est vraiment pas évident…
J’aime pêcher et faire du sport comme le foot.
Il faut aller en avant pour ne pas souffrir et se battre pour avoir une vie meilleure. Je veux arrêter l’alcool avec cette addiction, on perd tout.


OSBIN
Mon surnom est José. J’ai dix ans. J’ai trois frères et deux sœurs. Nous habitons à Santa Catarina. Mon père sème des fleurs et des légumes en haut de la montagne et ma mère travaille à la maison. Dans ma famille, on parle le cakchiquel qui est la langue qui a depuis toujours été parlée ici. Je vais au collège. J’aime l’école et surtout les langues et les maths. Quand je serai plus grand, j’aimerais être maçon. Pendant mon temps libre, j’aime jouer au foot et travailler aux champs.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hola amor!
Muy lindo tus fotos, te acompaño cuando quieres por este lago hermoso.
Te espero en Medellín para conocer Colombia! Buen vaje, cuidate.
Un Abrazo